• CO > COI

    coche (bateau halé par des chevaux)    Terme attesté en gallo-roman dans les domaines d'oïl (notamment en Picardie et Normandie) et d'oc (xives. Damiette ds Levy). Les rapports entre les représentants germ. (m. néerl. cogge, cocge, néerl. kog[ge], m. b. all. kogge « navire de commerce de la Hanse » [cf. Chartae hanseaticae ds Mittellat. W. s.v., 759, 65 d'où le h. all. dep. ca 1100], a. nord. kuggi, kuggr) et romans (fr., prov.; cat. coca xiiies.; it. coca xives.) sont obscurs, le mot ayant prob. été véhiculé d'un domaine à l'autre à la faveur de courants commerciaux (échanges de la Hanse, croisades). Deux hyp. : 1. Le type coghe, primitif (d'où les adaptations coque, coche) serait empr. à un prototype a. néerl. *cogge − ou plus exactement à un a. frison *kogge − (P. Falk ds Wörter und Sachen, t. 4, 1912, p. 89; Valkh., p. 95) qu'étant donnée son ancienneté (949 forme cogsculd), De Vries Nederl., s.v. kog, estime autochtone (cf. aussi les nombreuses attest. du lat. médiév. cogga, cocka ... au xiiies. dans le domaine germ., Mittellat. W.) mais que EWFS2estime d'orig. romane (lat. vulg. *cocca, peut-être de conqua « coquillage »). 2. D'apr. FEW t. 2, p. 534b et Bl.-W.5, le fr. coche, forme primitive, serait issu du b. lat. caudica « sorte de bateau » (les formes en -g-, sous l'infl. du néerl.), les vocables germ. étant eux-mêmes empr. au français.

    cocher, côcher (du coq couvrant la femelle)    Du lat. class. calcare « fouler, piétiner, presser » (d'où l'a. fr. chauchier « fouler ») attesté dès le 1er s. au sens de « couvrir » en parlant des oiseaux (Columelle ds TLL s.v., 134, 72). La forme mod. est due à l'infl. de la forme pic. ou à une dissimilation (cf. cauchemar), ou à l'infl. de coq à qui le mot doit aussi la graphie -o-.

    cochevis (alouette cochevis, cochevis. Alouette huppée)    Orig. inconnue (v. FEW t. 21, 1, p. 229a), domaine pic.; aucune hyp. n'a pu être solidement établie.

    coincher, (la (belotte)) coinchée (région. [Dans une variété de manille ou de belote] Contrer*)    Orig. obsc.; peut-être forme normanno-pic. de coincer* au sens arg. « duper »; cf. nantais coincher « prendre quelqu'un dans un piège » (FEW t. 2, p. 1535b).