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    ferlampier / frelampier    A mot attesté principalement en pic. et en norm. aux sens de « bon à rien, mauvais sujet, ivrogne » (FEW t. 5, p. 175, s.v. lappare). Dér. à l'aide du suff. -ier*, du verbe ferlamper (pic. ferlaper, ferlamper « boire avec avidité » ds Jouanc.; norm. ferlamper « boire comme un ivrogne » ds Delb.), mot prob. formé dans les dial. du nord de la France, par dérivation de lamper* à l'aide du préf. fer- issu du préf. néerl. ver- marquant l'accomplissement, l'intensité (v. Barbier ds R. Ling. rom. t. 6, pp. 210-305); Barb. Misc. 4, no7 émet l'hyp. d'un empr. à une forme germ. (flam.) *verlampen, *verlappen (cf. frison or. ferlappen, all. verläppern « dissiper, consommer en buvotant »). B issu de A par substitution de suffixe.

    fêtard    subst. attest. 1884 « celui qui mène une vie de plaisirs » (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Yvette, p. 528); de fête*; suff. -ard*. Il est douteux que l'a. fr. fetart « nonchalant, négligent » (ca 1223, G. de Coincy, Miracles Vierge, éd. F. Koenig, I Mir 27, t. II, p. 258, 100) − 1700, Pomey, faitard d'apr. FEW t. 3, p. 482b, soit à identifier avec fêtard. Son rattachement à feste, fête* (FEW t. 3, p. 484b, note 8) fait difficulté, le mot (cf. les dér. fetardie, fetardise) ne présentant jusqu'au xixe s. que des formes sans s ni accent circonflexe fetart, fetard, faitard et seulement le sens de « nonchalant ». Un rattachement à faire* et à tard* (cf. FEW t. 3, p. 349b : prov. fai-tard) fait difficulté du point de vue morphol. (le mot est exclusivement adj.) et chronologique.

    fétiche    Empr., d'abord par l'intermédiaire d'un texte néerl., au port. feitiço « sortilège, amulette », attesté dep.  le xves. (Crónica de Ceuta ds Mach.), attesté aussi comme adj. dep. le xves. au sens d'« artificiel », du lat. facticius  (factice*).