• FO

    foc    [1463 focke mar. (Arch. Nord B 3537, no125759 ds IGLF; également focke mast, ibid., ce texte  présente de nombreuses translittérations du néerl.)], attest. isolée; de nouv. 1702 foque (Aubin); 1722 foc (Labat,  Nouv. voy., II, 252 ds Fr. mod. t. 26, p. 51). Empr. au m. néerl. focke « misaine » (De Vries), cf. également m. b.  all. vocke (Lübben); all. Fock.

    folie      Se dit de certaines maisons de plaisance auxquelles on adjoint le nom de celui qui les a fait construire, ou du lieu dans lequel elles sont situées ; on y attache d'ordinaire l'idée qu'elles sont construites d'une manière bizarre ou qu'elles ont coûté beaucoup d'argent. La folie-Beaujon. La folie-Méricourt. (Émile Littré: Dictionnaire de la langue française (1872-1877)).
        Prob. altération d'apr. folie1* (cf. Hubertifolia, 1077, Dict. topographique de la France, Calvados ds Romania, loc. cit.) de feuillée* qui présentait dans le domaine pic. des formes anc. en -ie (foillie, fullie, folie, v. T.-L.) : à partir du sens de « abri de feuillage; petite maison, cabane », le mot a désigné une maison de campagne, et l'étymol. pop., qui le rapprochait dep. longtemps de folie1(cf. loculus stultitiae, 1080, Dict. topogr., Eure-et-Loir, ds Romania, loc. cit.) a justifié ce terme en faisant réf. à une idée de construction dispendieuse ou extravagante (v. Ch. Nyrop, Ling. et hist. des mœurs, pp. 229-238; FEW t. 3, p. 679b et 686a note 13).
        Dans les textes du Moyen Âge, foleia quae erat ante domum, et domum foleyae, et folia Johannis Morelli. Littré y voit une altération du mot feuillie ou feuillée : l'abri de feuillage où chacun pouvait vivre un moment en toute discrétion. C'est aussi l'avis du Robert historique d'Alain Rey : « altération de feuillée; en picard foillie »; le mot apparaît en 1185 dans des noms de lieux.
        Cf. Le Jeu de la Feuille (d'Adam de la Halle) par correction pour folie, et les Maison-Folie dans le Nord (de Wazemmes, de Moulins, à Mons) par la transformation de bâtiment industriel en centre culturel, et bien-sûr les Folies bergère.

    Fouettard (Père ~)    (Hans Trapp en alsacien, Père La Pouque en Normandie, Rubelz en Lorraine germanophone, Zwarte Piet « Pierre le noir » en néerlandais, Hanscrouf dans la région de Liège germanophone) est un personnage du folklore de la fête de Saint-Nicolas. C’est un personnage sinistre, qui accompagne saint Nicolas lors de sa sortie, le 6 décembre ou la veille au soir. Alors que saint Nicolas distribue des cadeaux aux enfants sages, le Père Fouettard dispense des coups de fouet aux vilains garnements. Dans certaines régions françaises et belges, les coups de fouet sont remplacés par une livraison de charbon ou de betteraves à sucre. Certaines traditions récentes le présentent au contraire comme un assistant de saint Nicolas dans sa distribution de jouets. (wikipedia)

    fouffes    1567 (Archives du Nord, B 13204, fo 31 ds IGLF); 1871 (Rimbaud, loc. cit.). Mot dial. du Nord foufe « chiffon » (Grandg., Jouanc., Hécart), fouffe (Verm. et Vermesse Patois Lille) formé à partir de l'onomatopée fouf- exprimant une chose de peu de valeur (FEW t. 3, p. 835).

    foulque (oiseau aquatique, sorte de poule d'eau)    [Ca 1265 fulica (Br. Latini, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 145, 3 [mot latin dans un contexte a. fr.])]; ca 1393 fourque (Ménagier de Paris, éd. Sté des Bibliophiles Fr., t. II, p. 144); 1534 foulque (Rabelais, Gargantua, chap. 35, éd. R. Calder, p. 216). Du lat. class. fulica « id. », prob. par l'intermédiaire de l'a. prov. folca (fin xiiieds Rayn.). Ds Ac. 1762-1932. On rappelle que si l est prononcé c'est parce qu'il s'agit d'une forme prov. (cf. Buben 1935, § 114).
        Provenç. folca, espagn. fúlica, focha ; du latin fulĭca, accent sur fu. (Littré).
        Foulque, genre d'oiseau aquatique, it. folega, du L. fulica. - De là prob. fouquet*, hirondelle de mer. (Scheler).
        Cité comme forme picarde par Hatzfeld & Darmesteter, Traité de la formation de la langue française.

    fouquet    Espèce d'hirondelle de mer. Ancien nom vulgaire de l'écureuil. Diminutif de Foulque, nom propre ; les noms propres sont plus d'une fois devenus noms d'animaux. Fouquet, le célèbre surintendant sous Louis XIV, portait, par allusion au sens du mot, un écureuil dans ses armes. (Littré). Cf. foulque.

    fourquet (pelle de fer ou de cuivre percée dans son milieu de deux grands yeux longitudinaux, avec laquelle, dans les brasseries, on délaye la farine)     Diminutif de fourque ou fourche ; normand, fourquet, fourche en bois à deux dents avec laquelle on retourne les foins. (Littré).

    fourquine (fourche d'appui destinée à supporter dans le tir le mousquet, qui était alors fort lourd (XVIe siècle))    Diminutif de fourche. (Littré).