• FRA

    framboise    Prob. de l'a. b. frq. *brambasi « mûre de ronce »; cf. a. h. all. bramberi « id. » (Graff t. 3, col. 304); pramperi (ibid., col. 204); all. Brombere. Les attest. les plus anc. du mot figurent dans des gloss. lat.-all. des xeet xies. sous la forme framboses « hintperi » (cf. Z. rom. Philol. t. 28, p. 523). La forme avec la diphtongue oi (pour ai : *frambaise), vient de l'influence de la labiale précédente; le changement de b- initial en f-, s'explique par l'infl. anal. de fraise*.
        Ardennes, frambâche, frambauche ; Malmédy, frambaihe ; wallon, frombâhe, airelle ; génev. flamboise ; espagn. frambuesa ; pays de Come, fambrosa ; piém. flanboesa ; du hollandais braambezie ; anc. h. allem. brâmberi, fruit de la ronce, de Bram, buisson épineux, ronce, et Beere, baie, avec le changement du b en f, peut-être, comme le dit Diez, sous l'influence de fraise. Au contraire Grandgagnage le tire de l'allemand fram, fram, bon, et Bezie, baie. Mais les formes brambezie et brâmberi, qui sont originelles dans l'idiome germanique, écartent l'étymologie de Grandgagnage. (Littré)
        Framboise, sf. Petit fruit rouge bon à manger, qui croît sur un arbrisseau épineux appelé framboisier. (Les auteurs au Tripart. et De Chevallet, Diez et Delatre attribuent avec raison à ce mot une origine germ. M. Diez le dérive directement du néerl. braambezie, de braam arbuste épineux, et bezie, petit fruit, baie. Et, ce qui revient au même, De Chevallet rapporte le fr. framboise à l'all. brambesing, au dan. bramboer, mots dont la signification est celle de petit fruit d'arbuste épineux, de ronce. En goth. brama, arbuste épineux, ronce, et basi, petit fruit, baie; anc. all. bram et bese, bas all. bram et. besing, holl. braam et bezie, beezie. Ainsi framboise, pour
    bramboise (f = b), est évidemment d'origine germ., et ne vient pas du lat. fragrans, ni de francus rubus, ni de fragum bosci, ni de fragaria lignaria, ni du langued. fragousta, ni du prétendu celt. boeden, nourriture et flam, rouge, ni du celt. boise, buisson, et du mot franc.)
        Framboisier, sm. Arbrisseau qui porte les framboises.
        Framboiser, va. Accommoder au jus de framboises. Framboisé, e, p.
    Barthélémy Morand, Dictionnaire étymologique de la langue française, 1861.
        FRAMBOISE wall frombâhe, frambâhe; selon Diez du néerl. braambeize, vha. brâmberi (all. mod. brombeere), composé de beri (néerl. bezie) = baie, et du vha. prâmo, mha. brâme, arbuste épineux. Le b initial s'est changé en f, prob. sous l'influence du mot fraise. Grandgagnage décompose le mot en vha. fram, from, utile, bon, + goth. pasi, holl. bezie. Cette étym. nous satisfait entièrement. Bourdelot interprétait fautivement framboise par fragum bosci, fraise de bois. La forme française a donné naissance à esp. frambuesa. - D. framboisier. (Auguste Scheler, Dictionnaire d'étymologie française d'après les résultats de la science moderne, 1862).

    franc (adj.)(néerl. frank, ouvert, franc, sincère)    courageux

    franquette (à la bonne ~)     Dérivé (sans doute normanno-picard) de franc, à la franquette signifiait d'abord « franchement », « sincèrement », à la bonne franquette - ou flanquette! - apparait au milieu du XVIIIe siècle. Pour Claude Duneton, cette expression a pu apparaître par contraste avec "à la française", qui voulait dire "avec beaucoup d'obligeance et d'arrangement, luxueusement".

    fransquillon    1867 (Delvau : francillon. Français, − dans l'argot des voleurs. Les Belges nous appellent Fransquillons). Mot wallon franskilion « qui affecte les manières et le langage des Français » (1739 ds B. de la Commission royale de Topon. et de Dialectol. t. 28, p. 14 : Fransquillon; v. aussi Haust), formé sur le rad. de francès « français » (ibid.), avec suff. péj. -illon (-ille* + -on*), cf. boquillon. Le fr. connaît déjà le terme d'arg. francillon « français » dep. le xviies. 1628 ([Chereau], J[argon de l'argot réformé], I, 232 ds Sain. Sources arg. t. 2 p. 353), [attesté à Anvers dès 1594], dér. du rad. de français*; suff. -illon (-ille* + -on*).