• vogelpik (au ~)(B)     au hasard (le vogelpik est un jeu de fléchettes en Flandre).

    volle gaz, ou Volle petrol (B) rapidement (littéralement : plein gaz).

    voguer l'argile : Pétrir l'argile, avant de la placer sur le tour.
     Trans. pot. 1765 (Encyclop.: Voquer, ce mot n'est pas françois, quoiqu'il se lise dans le Trévoux [cf. Trév. 1704-1752]; c'est voguer que disent les Potiers de terre et autres ouvriers. Voyez voguer [le terme de pot. n'est pas mentionné s.v. voguer]); 1771 (Trév.: Voquer v.a. Terme de Potier [...] On prétend qu'il faut dire voguer: et il paroît qu'on a raison).
    représente une altér. par fausse étymol. de voquer (dep. 1680, Rich.), à l'orig. forme dial. pic.-norm. ou occ. issue du lat. *volvicare « tourner », dér. de volvere « id. » (FEW t. 14, p. 624b et p. 625b, note 2), plutôt qu'une métaph. à partir de voguer avec d'abord une désonorisation inexpliquée (FEW t. 17, p. 606b et p. 607b, note 2).

    vos    cf. nos, vos.


    vrac    Empr. au néerl. wrac « (marchandises) de rebut, endommagées ». Première attestation : 1435 herencq waracq « hareng de qualité inférieure » (doc., Tournai ds Gdf., s.v. warac).


  • W

    wagage (limon de rivière utilisé comme engrais)    1875 Flandre française limon de rivière ou wagages (G. Heuzé, Fr. agric., Région Nord-ouest, carte no7). Dér., selon FEW t. 17, p. 473a, d'un mot du Nord corresp. au liég. wak, wake « spongieux, mou (en parlant d'un terrain) » (cf. aussi flam. wacqua « matière fécale ») empr. au m. néerl. wac (Verdam, p. 762) qui est à l'orig. du néerl. wak « humide, moite » (v. Gesch., p. 290).

    wagon    Empr. à l'angl.wagon, waggon d'abord « véhicule à quatre roues pour le transport de lourdes charges » (1523 ds NED) puis, au xviies. « véhicule couvert pour le transport de marchandises et de passagers » ainsi que « chariot de transport de minerai » d'où son empl. au xviiies. pour désigner une voiture ouverte circulant sur des rails, d'abord pour le transport de minerais, puis d'autres marchandises et de passagers lorsque les chemins de fer se développèrent. Désignant encore tout type de voiture de chemin de fer au mil. du xixes., le terme vit ensuite son usage restreint au transport des marchandises (v. NED), le mot car étant utilisé pour le transport des voyageurs, comme plus tard voiture* en fr. L'angl. wagon, dont la forme waggon, apparue au xviiies., est plus cour. en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis, est empr. au néerl. wagen « voiture, chariot ».

    wallon    1. a) Ca 1466-77 Vallon « habitant de la région romane des Pays-Bas » (Jean de Haynin, Mémoires ap. A. Henry, Esquisse d'une histoire des mots wallon et Wallonie, Mont-sur-Marchienne, 1990, p. 32); b) 1481 adj. (J. Molinet, La Ressource du petit peuple ds Les Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 1, p. 156); 2. a) fin xve s. langue walonne (Id., Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 194); b) 1511 subst. ling. (J. Lemaire de Belges, Les Illustrations de Gaule, livre I ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 104). Issu, par subst. du suff. -on*, fréq. dans les ethniques, du plus anc. wallec « langue d'oïl parlée dans les Pays-Bas » (doc., 1332 ap. A. Henry, op. cit., p. 23), walesch, walesc « id. » (ca 1350, Gilles le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 222, cf. A. Henry, op. cit., p. 23) [déjà walesquier « parler un langage incompréhensible » (ca 1270, Cassidorus, éd. J. Palermo, t. 1, p. 179)], qui est prob. empr. au néerl. *walesch, *walec, issu de l'a. b. frq. *walhisk (A. Henry, op. cit., pp. 25-26). Celui-ci appartient à la famille du germ. *Walhoz « Celtes », empr. au lat. Volcae, nom d'une peuplade celte voisine des Germains (A. Henry, op. cit., pp. 20-21). V. aussi velche. Wallon, né dans un milieu bourguignon en terroir picard, a d'abord désigné les habitants des Pays-Bas parlant une lang. d'oïl, ainsi que cette lang. Une connotation dial. n'est apparue qu'au xviiie s. (peut-être 1re fois dès 1564), v. A. Henry, op. cit., p. 53.

    wassingue, wasseringue (n.f.)    serpillère. att. dès 1856 ap. P. Legrand, Dict. du pat. de Lille, empr. au flam. wassching « action de laver ». Mot région. du Nord (Flandre, Picardie), att. dès 1856 ap. P. Legrand, Dict. du pat. de Lille, empr. au flam. wassching « action de laver ».

    watergang    1280 watregans (Cart. de Cambron, p. 472, Chron. belg. ds Gdf.); 1285 waterganc (ibid., p. 473, ibid.); 1842 watergang (Ac. Compl.). Empr. au m. néerl. waterganc « cours d'eau ».

    wateringue    1298 wateringhe (Ch. d'Aire en Art., S, Wailly ds Gdf.); 1494 wateringue (Arch. Bourbourg, AA1, ibid.). Empr. au m. néerl. wateringe « terre entourée de digues ».

     

     


  • Y

    yacht    Empr. d'abord, et pour désigner un navire de guerre, au néerl.jacht, att. dep. 1528 comme terme  désignant un navire rapide, emploi p. méton. du mot jacht « chasse, poursuite, vitesse » (De Vries Nederl.;  Valkh., p. 243), puis empl. d'apr. l'angl. yacht (prononc. mod. [jɔt]), issu aussi du mot néerl., att. dep. 1557 et qui  servit à désigner des bateaux rapides servant aux voyages du souverain ou d'autres personnages importants puis  fut réservé aux bateaux d'usage non commercial ou non militaire, notamment les bateaux de plaisance construits  pour la course (NED; FEW t. 16, p. 279b; Kemna 1901, p. 171).

    yankee    Empr. à l'anglo-amér. Yankee, d'abord sobriquet des colons de la Nouvelle-Angleterre att. dep. 1758 (Americanisms) et qui, empl. par les Anglais au cours de la guerre d'indépendance pour désigner les colons amér. en gén., a désigné tout habitant des États-Unis (1784, ibid.) tout en gardant dans l'usage des habitants du Sud des États-Unis le sens de « Américain du Nord des États-Unis » (1817, ibid.), ce qui explique son emploi au cours de la guerre de Sécession pour désigner les Nordistes (1861, ibid.). Yankee est att. en appos. ou empl. adj. dep. 1772 (Yankee phraseology, ibid.) et comme subst. désignant le parler angl. propre aux Américains dep. 1825 (ibid.). L'orig. du terme est inconnue: empl. comme surnom de pers. dans des attest. dont la plus anc. date de 1683 et où il est question de Hollandais, on a supposé que Yankey, Yankee était issu du néerl. Janke, dimin. de Jan « Jean », mais dès 1775 on lui prêta des orig. indiennes dont aucune n'a pu être établie (v. Americanisms, DAE, NED et Klein Etymol.).
        1683, a name applied disparagingly by Dutch settlers in New Amsterdam (New York) to English colonists in neighboring Connecticut. It may be from Du. Janke, lit. "Little John," dim. of common personal name Jan; or it may be from Jan Kes familiar form of "John Cornelius," or perhaps an alteration of Jan Kees, dialectal variant of Jan Kaas, lit. "John Cheese," the generic nickname the Flemings used for Dutchmen.
        It originally seems to have been applied insultingly to the Dutch, especially freebooters, before they turned around and slapped it on the English. A less-likely theory is that it represents some southern New England Algonquian language mangling of English. In English a term of contempt (1750s) before its use as a general term for "native of New England" (1765); during the American Revolution it became a disparaging British word for all American native or inhabitants. Shortened form Yank in reference to "an American" first recorded 1778. (www.etymonline.com)



    Le pluriel 'yeux' par son changement de voyelle initiale pourrait être d'origine normanno-picarde. (http://monsu.desiderio.free.fr/curiosites/pluriels.html) Le plur. yeux représente régulièrement l'acc. plur. oculos. (http://www.cnrtl.fr/etymologie/yeux)

     

    yole (petit canot)    Empr. au néerl. jol ou au dan. jolle, de même sens que le fr. D'après M. Philippa e.a. (2003-2009) Etymologisch Woordenboek van het Nederlands, le danois et les autres langues (alld. Jolle, dan. jolle, suédois julle, anglais yawl et jolly boat, français yole, espagnol yola, portugais yole, russe ял, ялик, иол) l'ont emprunté au néerlandais au moment du commerce maritime (de même N. van der Sijs (2006), Klein uitleenwoordenboek). Pour le danois, le Ordbog over det Danske Sprog, donne le mot jolle d'origine incertaine.
    D'après le DWDS, le néerlandais l'aurais emprunté au nordique kjōll (bateau) ou hvannjōli (tige creuse de l'angélique Angelica archangelica L.). Les sites russes le disent emprunté au néerlandais (comme de nombreux d'autres mots du domaine maritime en russe).


  • Z

    zieverer (B)    (pron. zîverèr) : une personne qui répète toujours la même chose, qui dit sans cesse des bêtises. Verbe : ziverer (pron. zîveré) (FL)

    zinneke (B)    (chien) bâtard.

    zwanze    Mot du dial. bruxellois, d'orig. obsc. B. Wind ds Neophilologus t. 22 1937, p. 98 met ce mot en rapport avec le m. néerl. swants « traîne ou mouvement balançant ». Pour A. Goosse, zwanze est un empr. au néerl. zwans « queue; membre viril » (lui-même empr. à l'all. Schwanz « queue »), qui a pris en flam. le sens de « plaisanterie »; l'évol. sém. est comparable à celle de couillonner* et connerie*; le m. néerl. swants « mouvement de balancement » pourrait également expliquer l'évol., comme le wall. liég. bal'ter, qui signifie « ballotter » et « plaisanter, blaguer ». Zwanze est peut-être ant. à 1908: cf. zwanzer « mystifier, se moquer de » 1898 (L. Courouble, Notre langue, Bruxelles, Lacomblez, p. 24 cité par Goosse: vous voulez me zwanser); zwanzeur « blagueur » 1899 (Ecrits de James Ensor, Discours de kermesse, p. 100 [Bruxelles, éd. Sélection, 1921] ds Quem. DDL t. 34, s.v. babeliforme).