• LA

    lamanage (manoeuvre des navires), lamaneur     Dér., à l'aide du suff. -age*, du m. fr. laman « pilote d'un port, d'une rade, d'une rivière » (1346 ds Gdf.), issu, par assimilation de la 1re voyelle, de lomant (1345, Coutumier de l'île d'Oléron, éd. Ch. Bémont, p. 330, 333), empr. au m. néerl. lootsman « id. ». Loodsman est issu de lomant, du fr. MD, fr. ME lodesman, fr. lodes (gen of lode course, sonde) + man.

    lambic (bière)    Mot bruxellois empr. au flam. Het tweede lid lambi(e)k ‘bier van tarwe en gerst’ [voor 1869; WNT uitzet] is mogelijk afkomstig van (bier) alambiek ‘(bier uit het) distilleertoestel’ (bij wijze van spreken, omdat het bier zo sterk is) of ‘uit het brouwvat’ (omdat dat de vorm van een distilleerkolf had) en is ontleend aan Frans (bière) alambic. Daarin is alambic ‘distilleertoestel’ [alambit 1269-77; TLF] ontleend aan Arabisch al-anbīq ‘de vaas, het vat’, ontleend aan Grieks ambix ‘vaas’. Een andere, minder waarschijnlijke verklaring is dat het zou gaan om bier uit Lembeek, tot 1795 een vrije heerlijkheid zonder tolrechten en accijnzen, waar dus veel brouwers en alcoholstokers gevestigd waren; lambiek zou dan ontstaan zijn via de Franse uitspraak van Lembeek, maar de i is daarmee niet goed te verklaren. (Etymologisch Woordenboek van het Nederlands) Cf. gueuze.

    lambrequin    1. 1451-52 lambequin « bande d'étoffe ornant le cimier du heaume » (René d'Anjou, Œuvres, éd. Th. de Quatrebarbes, t. 2, p. 10); 2. 1581 lambrequin hérald. (Bara, Le Blason des armoiries d'apr. FEW t. 16, p. 431b); 3. 1835 archit. (Ac.); 4. 1844 ameubl., tapisserie (Sand, Jeanne, p. 61).
        Issu de lambeau ou lambre/lambru(s) ("lambris"), par substitution du suff. -quin, d'orig. néerl.

    laminer, laminoir    1. a) 1596 laminé « orné de petites lamelles de métal » (cité ap. Houdoy, Halle échevinale de Lille, 72 ds Delb. Notes mss); b) 1743 laminer « réduire un métal en lames » (Trév.) [prob. plus anc., cf. laminoir]; c) 1962 laminé subst. masc. « produit sidérurgique obtenu par passage au laminoir » (Lar. encyclop.); 2. 1893 « réduire par une forte pression l'épaisseur d'un volume à relier » (DG). Dér. sav. du lat. lamina (lame*); d'abord suff. -é* puis dés. -er.

    lapin     le TLFi le dit issu de lapereau, ce dernier issu du thème ibéro-roman *lappa- « pierre plate » (à l'orig. du port. lapa « roche saillante; caverne, grotte », attesté en 907 dans un texte lat., et d'autres formes du domaine ibérique) que l'on trouve à la base du port. laparo « lapereau », dial. lapouço, etc. Le mot est attesté d'abord dans l'extrême nord du gallo-roman : on y faisait prob. commerce par voie de mer des peaux de lapins, ces animaux étant très abondants sur le territoire ibérique. Cependant le comte de Charencey propose dans ses Étymologies françaises (Bulletin de la Société de linguistique de Paris, 1905, T14, N54, p.CXCIII), comme Auguste Scheler ou Gilles Ménage, de le faire venir de lepus (lièvre), avec le final de con-in sur le radical lap-, et la prononciation picarde en -a- (lap-) pour -e- (lep-).

    larris : Les Larris
    Vieux mot Gaulois qui signifie terre inculte, aride.
    terme Picard désignant les coteaux calcaires non boisés
    * En picard, les pâtis à moutons sont des Larris ( nombreuses variantes orthographiques: Larris; Larri; Larriz etc.). le mot, souvent écrit 'Lariz' est en usage dans les textes classiques du Moyen-Age en picard ancien [ainsi les chevaux vont 'par chans et par larris' dans les plaines, les terres et les larris']. La chanson de Roland nous rapporte qu'un chevalier a couvert en sunt li val et li montaigne et li lariz et trestutes les plaignes. Le terme provient de la racine germanique "lar"    [ ou "ler"] qui signifie "clairière, lande" à rapprocher du préindoeuropéen "ar" désigne "pierre". Le mot Larris prend bien ici une valeur de toponyme écologique. (http://foure-bouchon-histoire.pagesperso-orange.fr/larris/les_larris.htm)
    LARRIS, subst. masc.    FEW V latus2
    [T-L : larriz ; GD : larris ; FEW V, 204b : latus2]
    A. - "Terrain en déclivité, terrain en friche"
    B. - P. ext. "Lieu"

    last (Jurement de last. "Serment de prise en charge ?")    [*FEW XVI, 445b : last (?)]
    last, laste ((Commerce maritime) Poids de deux tonneaux de mer ou 2000 kilogrammes)   
        De l’allemand Last, « poids » ; terme usité particulièrement en Hollande. (wiktionary)
        Le Traité de la formation de la langue (Adolphe Hatzfeld, Arsène Darmester et al.) y voit un emprunt au néerlandais.

    laye, layette (néerl. par le picard)    Dimin. de laie, 1357 « boîte, coffret » (doc. Lille ds Gdf. d'apr. La Fons, s.v.  laie3), spéc. 1751 « espèce de boîte qui renferme les soupapes des tuyaux des orgues » (Encyclop. t. 2, p. 374 a,  s.v. boursettes), 1845 « auge sur laquelle on place le marc de vin, etc., qu'on veut presser » (Besch.), lequel est  empr. du m. néerl. laeye « petite caisse » (cf. l'all. Lade, de même sens); suff. -ette (-et*).