•     Mise à jour : vendredi 22 janvier 2010 10h00

    TOURNAI
    El' Pétit Prince in picard

        Source: lecourrierdelescaut (http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=401001#)
        Françoise LISON

    TOURNAI - Après avoir traduit en picard plusieurs albums Tintin, Bruno Delmotte s'est passionné pour le héros d'Antoine de Saint-Exupéry.

    «Sivouplét, dessine-me in mouteon... »

    Le gamin blond venu d'une lointaine planète s'adresse à l'aviateur tombé du ciel. La langue régionale donne au récit et aux dialogues une savoureuse tonalité. Le Tournaisien Bruno Delmotte, animateur et traducteur, s'est attelé à ce vaste travail. Le livre qui sort de presse, illustré par les dessins originaux de Saint-Exupéry, ravira les amoureux du picard.

    L'ornard d'ichi Établies à Neckarsteinach, en Allemagne, les éditions Tintenfass publient essentiellement des ouvrages pour les jeunes lecteurs, dans de nombreuses langues régionales. « Dans ce pays, elles sont bien plus vivantes qu'en francophonie, où l'on trouve anormal de s'exprimer autrement qu'en français », souligne Bruno. « Deux versions judéo-espagnoles viennent de sortir de presse. Et je ne serais pas étonné que l'ouvrage soit traduit en yiddish. Il l'est déjà, par exemple, en wallon du Centre, en gallois, en créole mauricien, en maya, en frison de Sater, en borain... » Comment ce classique de la littérature française est-il arrivé dans nos pages picardes ? « Il s'agit d'une demande de l'éditeur », précise Bruno. « Et cela m'a enthousiasmé. Je me souviens du 33 T avec la voix de Gérard Philipe, que j'écoutais dans mon enfance. Plus tard, j'ai lu attentivement Le Petit Prince en version intégrale, avant de le délaisser pour d'autres lectures. Le projet de traduction m'a séduit. Cette histoire d'enfant trouvé dans le désert, venu d'on ne sait où, qui remet en place un terrien croyant tout savoir... Il nous fiche des claques à nous, les adultes ! C'est infiniment triste et la fin tient du sacrifice. Une réminiscence de l'histoire du Christ ? L'aviateur se retrouve seul. Mais il croit que l'enfant reviendra. » Dédicacé à un ami juif caché en France sous le régime de Vichy, le livre d'Antoine de Saint-Exupéry laisse percevoir l'angoisse de l'aviateur français exilé à New-York. La mort mystérieuse de l'écrivain ajoute un fleuron à la légende : l'auteur de « Vol de nuit » et de « Pilote de guerre » fit un fameux cadeau aux lecteurs de tous les âges. Aujourd'hui, « Le Petit Prince » se décline en images et objets de marketing. Le travail de Bruno Delmotte ramène le propos vers l'essentiel.

    D'une rencontre à une autre, l'enfant cerne avec acuité les failles et les dérives des grandes personnes. Le renard partage avec lui une recherche primordiale. « Te d'viens responsape pou toudi de ç'que t'as apprivoisé. T'es responsape de t'rosse... » Les plaisirs de la traduction offrent parfois d'étonnantes confrontations. « Ce qui me paraissait important ? », poursuit Bruno. « Je n'ai jamais confirmé une phrase, une expression sans l'avoir dite à voix haute, sans l'avoir passée au gueuloir. Le texte et sa musique doivent pouvoir être transmis à un public, même à des enfants. Il s'agissait de respecter une langue très précise, sobre, efficace, celle de Saint-Exupéry. Le système analogique, qui favorise la lecture, a été privilégié pour cette traduction. »

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    Si j'vous ai raconté cés m'noules su l'astéroïte B 612 et que j'vous ai donné s' liméreo, ch'ést à causse dés grantes perseonnes. Lés grantes perseonnes is aim'tént bin lés chiffes. Quant' te leus parles d'in nouvieau amisse, is n' te questionn'tent jamais su ç' qui keompte. Is n' te dittent jamais : « Commint ç' qu'elle ést, s'veox ? A queus jeux qui aim' mieux d'jeuer ? Est-ç' qu'i collectionne lés papilleons ? » Is te d'manttent : « Queul âche qu'i a ? Cobin qu'i a d'frères ? Cobin ç' qui pèsse ? Cobin qu'i gagne s'mopère ? » Alors seulemint, is creottent qu'is l'conneottent. Si te dis à lés grantes perseonnes : « J'ai vu ène fin belle maseon in briques rosses, avec dés géraniums à lés fèrniètes et dés couleons su l'toiture... », is n'saittent pos s'imaginer ceule maseon. I faut leus dire : « J'ai vu ène maseon d'chint mille francs. » Alors is s'èsclam'tent : « Modieu, qu'ch'ést bieau ! ». Extrait de « El' Pétit Prince », traduction de Bruno Delmotte, éditions Tintenfass, 15 €


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  •     Mise à jour : lundi 04 octobre 2010 06h00

    TOURNAI
    Le Chat de Geluck en ch'ti, ch'ést ti, Bruno ?

        Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39080885
        Pascal LEPOUTTE

    TOURNAI - Il n'y avait évidemment que le Tournaisien Bruno Delmotte pour traduire, après Tintin ou Martine, les aventures du héros de Geluck en picard.

    Si El'Cat i-ést contint, le traducteur Bruno Delmotte aurait pu l'être beaucoup moins : son nom ne figure nulle part sur ce nouvel album que l'on trouvera dans les rayons dès le 13 octobre. « J'ai reçu un coup de fil de l'éditrice très embêtée qui m'a expliqué qu'il s'agissait d'une erreur de leur part. Si la BD rencontre le succès et fait l'objet d'un nouveau tirage, cet oubli sera rectifié, explique le Tournaisien. Je lui ai répondu cette phrase que disait mon grand-père. Ch'ést triste, mais braire ....»

    Après deux Aventures de Tintin et Martine à l'cinse - ainsi que, en dehors de la bande dessinée, Le Petit Prince - Bruno s'est attaqué avec bonheur au personnage du Chat, dont il appréciait déjà beaucoup la lecture : « Philippe Geluck doit avoir le cerveau en perpétuelle ébullition pour toujours trouver de telles idées ».

    Casterman a imposé comme choix Le Chat est content. L'animateur des ateliers de picard à la Maison de la Culture a immédiatement commencé à travailler : « Puis, on m'a signifié que l'auteur allait remplacer certains gags de l'édition originale par d'autres. Ce que Geluck a effectivement fait. Mais en nombre assez limité. Seulement quelques-uns. Je n'ai pas dû reprendre tout . »

    Avant un troisième Tintin

    Fidèle à ses (bonnes) habitudes, Bruno Delmotte a traduit, dans un premier jet, les bulles du Chat en picard tournaisien, tout en puisant aussi dans le patois, plus rural et plus direct, de son enfance passée à Hollain. « Déjà pour le titre en couverture, j'aurais traduit naturellement par El'Cat i-ést bénaisse. Mais voilà, le Chat est... Super Content comme l'indique le triangle rouge entourant un C sur son costume. Donc, il est Super Contint. » Parfois, explique le traducteur, « j'ai dû gratter à m'tiête ». Mais pas toujours... Ainsi, le texte de cette planche où on découvre l'illustration de profil d'un (ancien) souverain pontife coiffé d'une calotte à bout pointu : Tu trouèfes cha malin, pou in pape... d'mette in capieau in forme ed'totote ? Celle-là, confie Bruno, « elle est venue toute seule ! » Un autre dialogue savoureux en guise d'apéritif : Ch'ést ti, Miss t-shirt mouillé ? » - « Nan, mi j'ai jusse des problèmes ed'suée. »

    Avant le ch'ti, Casterman avait déjà fait traduire Le Chat en breton, puis en bruxellois.

    Bruno Delmotte prépare un troisième album de Tintin en picard : Le crabe aux pinces d'or. Sortie prévue dans quelques mois.

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        Mise à jour : lundi 06 décembre 2010 10h00

    TOURNAI
    El'Cat i-ést contint, Bruno auchi

        Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39222824
        Denis VANDERBRUGGE

    TOURNAI - Samedi, Bruno Delmotte dédicaçait sa traduction en Ch'ti du Chat de Philippe Geluck. Une édition qui se vend mieux que l'originale à Tournai.

    Assis su r une petite table au milieu de la librairie Decalonne, Bruno Delmotte dédicace à l'encre bleue la page intérieure de la bande dessinée : «C'est à quel nom? », demande-t-il avant de griffonner quelques lignes en Tournaisien.

    «El'Cat i-ést contint» est une édition collector à plus d'un titre. Il y a d'abord la langue du Chat qui fait que les Tournaisiens fiers de leurs origines s'arrachent la BD. Ensuite, les premiers tirages contiennent quelques erreurs : «L'éditeur ne m'a jamais envoyé les épreuves à relire, explique Bruno Delmotte. Il y a donc quelques imperfections qui auraient pu être corrigées si j'avais eu l'occasion de relire. » Comme ce gag, au beau milieu du livre, dont il manque la chute. Une fois l'encre de la dédicace sèche, le traducteur prend d'ailleurs soin de remplir la bulle vide : «Seuls les gens qui sont venus aujourd'hui auront la fin de ce gag », explique Bruno Delmotte. C'est probablement ça aussi qui rendra leur BD unique.

    La couverture est estampillée d'une bulle rose précisant que le Chat est en Ch'ti. «Ce n'est pas vraiment du Tournaisien, confie Bruno Delmotte. C'est un patois plus généraliste qui fait que quelqu'un de Mons ou de Valenciennes pourra aussi comprendre. J'ai ainsi évité les mots en "-eon" propres au Tournaisien. Malgré tout, on en trouvera quelques-uns dans l'album car je n'ai pas pu m'en empêcher. Il y a aussi une petite dédicace à No télé que seuls les gens de notre région comprendront.» Du côté des ventes, el'Cat surpasse le Chat nous dit-on à la librairie Decalonne : «On vend deux fois plus la traduction que le nouvel album sorti au même moment.» Bruno Delmotte a quant à lui une vague idée du profil des acheteurs : «C'est difficile à dire car ce n'est pas moi personnellement qui vends les livres. Je pense néanmoins que les gens n'achètent pas cette BD parce qu'il s'agit du Chat mais plus parce qu'elle est traduite en Tournaisien. Je suis sûr que certains ne la liront même jamais. Ils seront juste fiers d'avoir un livre dans leur patois, dans leur bibliothèque. »

    Aujourd'hui l'effet «Bienvenue chez les Ch'tis» s'est estompé, ce qui n'est pas spécialement une mauvaise chose pour le traducteur : «Je ne pense pas que le film soit la raison pour laquelle les traductions en patois de Tournai ont la cote, confie-il. Ce phénomène était déjà bien présent avant le succès de Dany Boon. Au contraire, on a sans doute un peu souffert de l'agacement des gens autour du marketing qui a suivi la sortie du film. Aujourd'hui, on peut dire que le soufflet est retombé, on est revenu comme avant.» La traduction du livre de Geluck est aussi une manière de conserver la trace d'un patrimoine qui s'essouffle à mesure que les générations défilent : «Je ne me fais pas trop d'illusions quant au retour du patois. Les livres seront néanmoins des témoignages du passé. Les écrits restent...» Après Tintin, Martine, le petit prince et le Chat de Geluck, le prochain personnage traduit en Tournaisien par Bruno Delmotte n'est pas encore connu. Le traducteur avoue quand même avoir un faible pour «Johan et Pirlouit» : «Ça pourrait être marrant à traduire, mais il y en a d'autres qui le seraient tout autant», sourit-il.


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  •     Mise à jour : vendredi 15 avril 2011 06h00

    TOURNAI
    Dietrich, fusion entre Orient et Occident

        Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39523657

    TOURNAI - Le groupe
    de Luc Depret effectue un retour attendu sur l'affiche du festival. Inspirées de musiques traditionnelles de Bretagne et d'Irlande mais aussi de sonorités balkaniques et maghrébines, les compositions d'Alkatrad sont au diapason de l'esprit de la manifestation : une large palette de couleurs et tendances musicales celtiques. Sophie Cavez et ses musiciens ne dérogent pas à la règle : «C'est du trad qui sort des sentiers battus, cette merveilleuse accordéoniste et ses musiciens offrent un univers musical laissant la place à énormément de créativité et d'improvisation», explique l'organisateur du festival, lui aussi accordéoniste.

    Deux Tournaisiens, Jeuc Dietrich et Anik Faniel, duo sur scène et sur disque comme à la ville, offrent un autre voyage par-delà les frontières celtiques. Ils n'ont joué qu'une fois à Tournai : c'était voici un an, à la Maison de la culture.

    Dietrich, c'est un mélange d'orient et d'occident, d'instruments anciens (une vielle à roue notamment) et de sonorités nouvelles. Avec pour toile de fond le chant polyphonique. Les voix sont des instruments à part entière, le duo a choisi différentes langues pour s'exprimer : en wallon, en breton, en kabyle, en picard... Le morceau «Si t'saros» est à lui seul un petit bijou musical dont les Tournaisiens ne sont pas insensibles puisqu'il a été composé sur un poème de Paul André. «Bruno Delmotte me l'a fait découvrir. Depuis très longtemps, on s'intéresse aux autres langues et aux textes anciens, pour leurs sonorités. C'est étonnant cette façon avec laquelle le public, partout, s'approprie nos compositions : des gens viennent même nous voir pour dire : "c'est la musique de mon village que vous avez jouée!"», nous dit Jeuc Dietrich.

    «On est classés "musique du monde", mais on est vraiment rock & roll», insistent les deux complices. Ils ne renient pas pour autant des comparaisons classiques mais flateuses : Dead Can Dance (rien que ça!), Malicorne (le fondateur, Gabriel Yacoub, a fait appel à Jeuc pour le fameux projet Excalibur)... Ni des collaborations avec des musiciens aussi prestigieux que Carlos Nunez, Roger Hodgson (Supertramp), Dan Ar Braz...

    Le groupe rode depuis quelques semaines son nouveau set. L'Angèle Celte Festival marquera le début officiel de la tournée. «Nous préférons cinq scènes de festivals à dimension humaine qu'une gigantesque scène où le musicien est comme un grand prêtre devant son public», s'enthousiasme Jeuc. «La musique, c'est avant tout un échange entre les musiciens entre eux mais aussi entre les musiciens et leur public», insiste Anik. C.Ds


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  •     Mise à jour : lundi 27 décembre 2010 10h00

    TOURNAI
    Tournai: un premier film entièrement en ch'ti
        Source: http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=39265106
        Pascal LEPOUTTE

    TOURNAI - «Bouts de ficelle», une comédie qui sortira en mars , a été doublée en picard. L'un des traducteurs est Bruno Delmotte.

    Plus fort que Bienvenue chez les Ch'tis, qui a réhabilité une région et son patois aux yeux de dizaines de millions de spectateurs : Bouts de ficelle, le dernier long-métrage de Charles Nemes - il sortira sur les écrans de l'Hexagone le 16 mars - a été adapté dans plusieurs langues régionales, dont celle d'ichi . Une première, puisqu'il ne s'agissait pas de placer l'un ou l'autre Hein, biloute ça et là, mais de traduire la totalité des dialogues. On entendra ainsi Eddy Mitchell, Fred (le complice d'Omar) ou François Berléand s'exprimer en picard. Pour ceux qui ne maîtrisent pas entièrement le dialecte, le film sera sous-titré en français.

    Les Tournaisiens ne seront pas étonnés d'apprendre que Bruno Delmotte, a été sollicité pour collaborer au projet. Tout s'est passé très vite. «J'ai reçu un mail, il y a un mois, de la maison de production lilloise Gorgone, qui cherchait quelqu'un pour traduire le script, explique l'animateur de la Maison de la culture : j'ai répondu que cela m'intéressait, mais que j'étais belge et que, s'il ressemblait à celui du Nord de la France, le picard de Tournai ou Mouscron n'était pas exactement le même. »

    Travail en binôme

    C'est alors que Bruno a la lumineuse d'idée de mettre dans le coup son ami Alain Dawson, linguiste, spécialiste du picard et docteur en sciences du langage de l'université de Toulouse, qui avait notamment traduit, en 2004, les histoires courtes de la bande dessinée Astérix i rinte à l'école (un carton : 150000 exemplaires vendus, beaucoup plus que les albums traduits dans d'autres dialectes). C'est décidé : ils le feront ensemble, même si le temps presse, aller jusqu'à sacrifier soirées et week-ends!

    «Après avoir reçu le DVD du film (tourné au début de cette année) et les dialogues, on a traduit chacun la moitié du Bouts de ficelle et on s'est réuni pour rassembler nos bonnes idées, simplifier les mots un peu plus compliqués et gommer les spécificités tournaisiennes, comme Sais-te?

    - elles n'étaient pas légion - pour que cela ressemble à du ch'ti du bassin minier.

    Cette fois, c'est bien de la vraie langue picarde, du début à la fin !» La grosse difficulté était évidemment de travailler non pas sur du papier, comme pour les phylactères de BD, mais sur des images, avec l'obligation de coller un temps de parole bien défini, correspondant à l'ouverture de la bouche de l'acteur.

    Bruno Delmotte a également fait office de coach, en supervisant l'enregistrement du doublage confiés à des comédiens sélectionnés sur base de leur accent, de la justesse de la langue, etc. : «Afin d'être sûr, par exemple, qu'ils aient la bonne prononciation. La postsynchronisation est quelque chose de très difficile à faire. J'ai travaillé sur des petites répliques et je peux vous dire que j'ai sué des gouttes! »

    Tout est parti d'une blague

    Cette sympathique aventure a un autre lien avec Bienvenue chez les Ch'tis . L'acteur Guy Lecluyse (Yann Vandernoout), qui nous confiait récemment que sa grand-mère était Mouscronnoise, joue dans le long-métrage de Charles Nemes : «C'est parti d'une blague, lors du tournage avec le producteur Sébastien Fechner et un autre acteur qui suggérait de doubler le film en corse, explique Bruno : Guy lui a dit : D'accord, mais alors, on le fait aussi en ch'ti...» Le ministère de la Culture, l'Éducation nationale et certaines régions ont suivi.

    Si «Bouts de ficelle» sortira évidemment en picard dans le Nord de la France, rien ne semble prévu de ce côté-ci de la frontière. «Mais je compte bien demander à Imagix qu'ils nous prévoient quelques séances», annonce le Tournaisien.

    Reste à souhaiter à cette joyeuse comédie qu'elle connaisse le même succès que celle de Dany Boon.


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