• SE

    seau    Forme att. surtout dans la France du Nord, du lat. pop. *sitellus, du class. sitella « urne », var. de situla « seau » et « urne », d'où le fr. seille*, surtout att. à l'Est et à l'extrême Ouest de la France, qui le concurrence.

    semelle    Orig. discutée. Selon Bl.-W.2-5 et FEW t. 5, pp. 136-138 le mot serait du domaine pic., issu de lemelle « petite lame », att. de la fin du xiie s. (v. lamelle) au xve s. (v. Gdf.), la première syll. ayant été prise pour l'article, puis remplacée par *se-, du lat. ipsa, lors de la concurrence entre ille et ipse.

    senau (deux-mâts)    (xvii e siècle) Du néerlandais snauw (norv. snau, angl. snow, ald. Schnau).
        Corruption de l'anglais snow, qui est l'allem. Schnaue ; holland. snaauw. (Littré).

    sequin    1400 essequin désigne une monnaie (Exéc. test. de Jehan Douchiel, 19 juill., A. Tournai ds Gdf. Compl.); 1532 sequin (Inventaire des objets d'art composant la succession de Fl. Robertet ds Mém. Sté Antiquaires de France, t. 30, p. 30: sequins de Turquie); ca 1534 désigne une monnaie vénitienne (Relation de Terre Sainte (1533-1534) par Greffin Affagart, éd. J. Chavanon, Paris, 1902, p. 26 d'apr. R. Arveiller ds Z. rom. Philol. t. 106, p. 55: ducatz seguins); 1817 désigne cette monnaie utilisée comme ornement dans la toilette (Stendhal, Hist. peint. Ital., t. 2, p. 96). Prob. empr. à l'ital. zecchino qui, bien que n'étant att. que dep. 1543 à Venise, désigne une monnaie frappée à Venise en 1280 (v. DEI et Prati), dér. de zecca « lieu où l'on frappe les monnaies », empr. à l'ar. sikka « poinçon, coin, monnaie ». V. aussi FEW t. 19, p. 158b et Cor.-Pasc., s.v. ceca.
        cf. aussi Sec, adj., derniers secs, argent comptant. Secce table ou Secque table, sorte de jeu (d'argent vraisemblablement, à Tournai).(Godefroy, Dictionnaire d'ancien-français).
        1536 mettre qqn à sec « le démunir d'argent » (Roger de Collerye, Œuvres, éd. Ch. d'Hericault, p. 248)
        D. Adv. 1. 1283 paier tout sec (Philippe de Beaumanoir, op. cit., p. 37); 2. ca 1500 parler sec « d'une façon vive, nette » (Philippe de Commynes, Mém., éd. J. Calmette, t. 2, p. 316); 3. 1640 boire sec « bien boire » (Oudin Curiositez, p. 501); 4. 1904 aussi sec! (ds Esn.). Du lat. siccus « sec, sans humidité », fig. en parlant du style « froid, indifférent ».