• TU

    tune (ouvrage d'endiguement), tunage    Terme de constr. fluviale empr. au néerl. tuin « clayonnage », m.  néerl. tuun « lieu entouré d'une palissade, d'une haie » (De Vries Nederl.).

    turbiner     (dialecte du Nord) Orig. peu claire; peut-être altér. du dial. tourpiner « tournoyer; tourner, mettre en boule; musarder, flâner, tergiverser » en wall. et dans le Nord de la France (FEW t. 17, p. 345a) var. de toupiner, v. toupiller; l'hyp. d'une dérivation de turbine* est impossible pour des raisons chronologiques.

    turbot    Empr. à l'a. nord.*þorn-butr, de même sens, cf. l'all. (Dorn)butt, l'a. suéd. törnbut (Kluge20; FEW t. 17, p. 395b).
        Holl. tarbot. Les langues celtiques ont : kimry, torbwt ; bas-bret. turboden, turbozen ; gaélique, turbaid ; il est très probable que turbot vient de là ; car il est difficile, vu la finale ot, de le faire venir du lat. turbo, toupie, à quoi d'ailleurs il ne ressemble pas. (Littré)

    turquin    Empr. à l'ital. turchino « bleu, bleu foncé, bleu turquin » (1362 à Ravenne ds DEI), dér. de turco « turc », le bleu passant pour être la couleur favorite des Turcs. Cf. le lat. médiév. turchinus (Du Cange).
        Ou de (bleu) turcoise
    Ca 1200 turkeise « pierre fine d'un bleu tirant sur le vert » (Simund de Freine, Roman de philosophie);
    déb. xiiie s. turkoyse (Lapidaires anglo-norm.);
    ca 1298 torchoise (Rusticien de Pise, Marco Polo);
    1478-80 turquoise (G. Coquillart, Plaidoyer, 561).
        avec suffixe néerlandais -quin, par les villes flamandes faisant commerce de drap.