• W

    wagage (limon de rivière utilisé comme engrais)    1875 Flandre française limon de rivière ou wagages (G. Heuzé, Fr. agric., Région Nord-ouest, carte no7). Dér., selon FEW t. 17, p. 473a, d'un mot du Nord corresp. au liég. wak, wake « spongieux, mou (en parlant d'un terrain) » (cf. aussi flam. wacqua « matière fécale ») empr. au m. néerl. wac (Verdam, p. 762) qui est à l'orig. du néerl. wak « humide, moite » (v. Gesch., p. 290).

    wagon    Empr. à l'angl.wagon, waggon d'abord « véhicule à quatre roues pour le transport de lourdes charges » (1523 ds NED) puis, au xviies. « véhicule couvert pour le transport de marchandises et de passagers » ainsi que « chariot de transport de minerai » d'où son empl. au xviiies. pour désigner une voiture ouverte circulant sur des rails, d'abord pour le transport de minerais, puis d'autres marchandises et de passagers lorsque les chemins de fer se développèrent. Désignant encore tout type de voiture de chemin de fer au mil. du xixes., le terme vit ensuite son usage restreint au transport des marchandises (v. NED), le mot car étant utilisé pour le transport des voyageurs, comme plus tard voiture* en fr. L'angl. wagon, dont la forme waggon, apparue au xviiies., est plus cour. en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis, est empr. au néerl. wagen « voiture, chariot ».

    wallon    1. a) Ca 1466-77 Vallon « habitant de la région romane des Pays-Bas » (Jean de Haynin, Mémoires ap. A. Henry, Esquisse d'une histoire des mots wallon et Wallonie, Mont-sur-Marchienne, 1990, p. 32); b) 1481 adj. (J. Molinet, La Ressource du petit peuple ds Les Faictz et dictz, éd. N. Dupire, t. 1, p. 156); 2. a) fin xve s. langue walonne (Id., Chroniques, éd. G. Doutrepont et O. Jodogne, t. 1, p. 194); b) 1511 subst. ling. (J. Lemaire de Belges, Les Illustrations de Gaule, livre I ds Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 104). Issu, par subst. du suff. -on*, fréq. dans les ethniques, du plus anc. wallec « langue d'oïl parlée dans les Pays-Bas » (doc., 1332 ap. A. Henry, op. cit., p. 23), walesch, walesc « id. » (ca 1350, Gilles le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 222, cf. A. Henry, op. cit., p. 23) [déjà walesquier « parler un langage incompréhensible » (ca 1270, Cassidorus, éd. J. Palermo, t. 1, p. 179)], qui est prob. empr. au néerl. *walesch, *walec, issu de l'a. b. frq. *walhisk (A. Henry, op. cit., pp. 25-26). Celui-ci appartient à la famille du germ. *Walhoz « Celtes », empr. au lat. Volcae, nom d'une peuplade celte voisine des Germains (A. Henry, op. cit., pp. 20-21). V. aussi velche. Wallon, né dans un milieu bourguignon en terroir picard, a d'abord désigné les habitants des Pays-Bas parlant une lang. d'oïl, ainsi que cette lang. Une connotation dial. n'est apparue qu'au xviiie s. (peut-être 1re fois dès 1564), v. A. Henry, op. cit., p. 53.

    wassingue, wasseringue (n.f.)    serpillère. att. dès 1856 ap. P. Legrand, Dict. du pat. de Lille, empr. au flam. wassching « action de laver ». Mot région. du Nord (Flandre, Picardie), att. dès 1856 ap. P. Legrand, Dict. du pat. de Lille, empr. au flam. wassching « action de laver ».

    watergang    1280 watregans (Cart. de Cambron, p. 472, Chron. belg. ds Gdf.); 1285 waterganc (ibid., p. 473, ibid.); 1842 watergang (Ac. Compl.). Empr. au m. néerl. waterganc « cours d'eau ».

    wateringue    1298 wateringhe (Ch. d'Aire en Art., S, Wailly ds Gdf.); 1494 wateringue (Arch. Bourbourg, AA1, ibid.). Empr. au m. néerl. wateringe « terre entourée de digues ».