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COU

coumaille, coumaye, goumaye (roche des mines dans lesquelles la houille est divisée)    du wallon selon Guiraud.
    Le fr. dial. et techn. coumaille, terme de minéralogie, a reçu les honneurs du Dictionnaire général ; mais l'article qu'on lui consacre laisse bien à désirer. La définition : « roches des mines où la houille est divisée » manque de clarté. La plus ancienne mention serait de 1818 ; or nous trouvons le mot cité dès 1768. Enfin on le déclare d'origine inconnue ; nous pouvons assurer qu'il est emprunté du dialecte liégeois, comme beaucoup d'autres termes de « houillerie ». Une description de cette industrie au pays de Liège, faite en 1768 par Morand et rééditée en 1780 à Neufchâtel, porte ce qui suit : Dans le deie [= dèye, sol de la galerie] et de tems en tems dans le toit, se rencontrent des marrons, gros et petits, bien polis, de couleur noirâtre, qui font feu contre l'acier et gâtent les outils ; ces clous... sont appelles à House, pays de Dalem [= Housse, lez Dalhem] klavais, koyons de chien ; lorsqu'ils sont d'un très grand volume, on les y nomme koumailles.
    Le liégeois coumaye ou. plus souvent, goumaye a, d'après G., 1131, trois significations : « 1. bloc de briques réunies par un commencement de fusion ; 2. mâchefer ; 3. t. de min., rognon arrondi, très pesant et très dur, de chaux carbonate fétide ». Le sens 1 est le plus connu du vulgaire et de nos lexicographes. Hubert et Forir ajoutent une acception figurée : « femme courtaude et indolente », qui rappelle notre goumê de tantôt. Et, de fait, nous trouvons dans goumâye le même radical avec le suffixe collectif -âye, lat. -alia (comp. le fr. ferraille, pierraille, rocaille). Le sens étymologique est donc : « agglomérat de substances (minerai, argile durcie au feu, etc.), dont la masse et la dureté rappellent une enclume ». (Jean Haust, Etymologies wallonnes et françaises, 1923). Cf. klavais.

couque     du néerl. koek, gâteau et bakken, faire cuire), gâteau, ex. couque suisse (brioche en forme d'escargot au raisin).     1790 pic. (St Omer) couque (ds R. Lang. rom., 3esérie, t. 1, 1879, p. 60 b); 1862 couques d'Assche (Belgique) (Reider, op. cit.). Terme wallon (Haust, Grandg.) et pic. (Hécart, Corblet), empr. au néerl. kock « gâteau, pain d'épices », v. Gesch., p. 79.

couquebaque (n.f.)(flamandisme, du néerl. koek, gâteau et bakken, faire cuire)    crêpe    Terme wallon (Haust, Grandg.) et pic. (Hécart, Corblet), empr. au néerl. kock « gâteau, pain d'épices », v. Gesch., p. 79.

courée    1845 (Saubinet, Vocab. b. lang. rémois, Reims : Courée. Cour commune à plusieurs habitations). Terme régional du nord de la France (FEW t. 2, p. 850 a). Dér. de cour*, suff. -ée*.

cousette    1. Av. 1876 « jeune ouvrière de la couture » ici fig. « couturière inexpérimentée » (Barbey d'Aurevilly ds Guérin); 2. 1929 (Lar. 20e: Cousette. Petit étui qui contient le nécessaire de couture). Dér. du rad. du part. passé de coudre*; suff. -ette*. Donné comme normand par Guiraud.

couvet, couvot, couet (pot avec une anse)    1350 wallon couwet (Exéc. test. de la veuve Mahieu Daubi, A. Tournai ds Gdf. Compl.); forme en usage notamment dans les dial. normanno-pic.; 1391 couveau (Archives Histo. Saintonge, XXVI, 247 ds IGLF); 1642 couvoir (Oudin, Dict. ital. fr. ds FEW t. 2, p. 1444); couvot, forme en usage en Lorraine (Zél.). Dér. de couver*; suff. -et* (v. FEW t. 2, p. 1446 a, note 21), -eau*, -oir*, -ot*.

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