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GRI

gribiche    Création fantaisiste de la lang. culin., peut-être issue du norm. gribiche subst. fém. « femme méchante dont on fait peur aux enfants » (Dum.), lui-même empr. du m. néerl. kribbich « grognon », cf. FEW t. 16, p. 386a.

gribouille (Personne désordonnée, naïve et sotte)    1548 Toute femme fillant quenoille Est plus sotte que n'est Gribouille (Sermon des Foulx ds Anc. Th. fr., éd. Viollet le Duc, t. 2, p. 218). Déverbal de gribouiller*. Ce personnage est devenu le type pop. de l'imbécillité, cf. le proverbe cité supra. Donné comme d'origine picarde par H.Walter.

gribouiller        Empr. du néerl. kriebelen onomat. « fourmiller, démanger; griffonner » avec substitution du suff. -ouiller* plus expressif en fr. que le suff. dimin. -eler. Bien que l'on n'ait pas d'attest. ant. au xviie s., tout laisse à penser que le mot existait déjà au xvie s. (cf. gribouille* et gribouillis*). Le sens 1er du néerl. « être agité par des mouvements incontrôlés » apparaît dans 1, v. aussi gribouillis* (sens 1), gribouille*.

gribouillis    Dér. de gribouiller*; suff. -is*; cf. 1542, Rabelais comme nom propre d'un diable (Pantagruel, éd. V.L. Saulnier, X, 95 [var. ms.]) et 1552 comme nom propre d'un cuisinier (Quart Livre, éd. R. Marichal, XL, 97).

griffe    Soit déverbal de griffer*; soit empr. à un frq. *grif que l'on suppose d'apr. l'a. h. all. grif « action de saisir, de prendre »; m. h. all. grif; all. Griff « id. ».
    Piémontais, grif ; de l'allem. Griff, action de saisir (voy. GRIFFER). Le Picard dit grau, qui a une autre origine. (Littré). Le DEAF dit : Groe : Sans doute d'un abfrq. *KRAUWA f. "griffe, serre", appuyé par les langues germ.: mnéerl. crauwel "serre", "grappin", "trident" et sembl. En afr. la famille est nettement pic. l'initiale étant presque toujours sonore. Il y a des points de rencontre entre la famille de *KRAULA et celle de *KRÔK, sans que lon puise les confondre : phonétique, sémantique et géographie ling. sont assez différentes.

griffer    Soit de l'a. h. all. grifan « prendre, saisir » qui remonte, par suite de la mutation consonantique, à l'a. b. frq. *gripan (v. gripper); soit dér. d'un anc. subst. grif (v. griffe1); dés. -er.
    Allem. greifen, saisir ; anc. haut-allem. grîfan ; gothique, greipan ; angl. to gripe ; sanscrit, grah, primitif grabh, saisir. Griffon, oiseau, a une autre origine. (Littré).

grimper    Prob. forme nasalisée de gripper « grimper » (début xives. ds T.-L.), d'apr. ramper* auquel il est sémantiquement apparenté. L'hyp. d'un étymon germ. *Krimpan « s'accrocher, se contracter, se froncer » est à écarter à cause de la date tardive de l'apparition de grimper (cf. Z. fr. Spr. Lit. t. 62, p. 369).
    Wallon, griper, grimper ; Berry, grimper, saisir. On tire ordinairement ce mot du germanique : anc. h. allem. klimban, allem. mod. klimmen, gravir. Mais on trouve griper pour grimper, et grimper pour gripper ; il vaut donc mieux admettre que ce mot vient du hollandais grippen, saisir, autre forme de l'allemand greifen, saisir (voy. GRIFFER) : on s'accroche pour grimper. (Littré).

grincher    Forme dial. de grincer* (FEW t. 16, pp. 393b-394a), également attestée pour le sens propre : gryncher ses dents (1530, Palsgr., p. 501a). Cf. encore, pour le sens, gringe « de mauvaise humeur » (1784, Mme de Charrière ds Brunot t. 6, 2, pp. 1245-1246, note 6; Pierreh.) et grinche « revêche, acariâtre » (1840, Ac. Compl. 1842).

grincheux    Terme dial., v. grincher2; cf. aussi grinceur « qui grince des dents » dès 1611 (Cotgr.).

gripper    On admet gén., malgré la rareté de ses attest. à époque anc., que gripper remonte à l'a.b. frq. *gripan « empoigner, saisir »; cf. m. néerl. gripen « prendre, saisir », a.h.all. grifan; m.h.all. grifen, all. greifen « id. ». Cette hyp. s'appuie sur le fait que le mot gripper, attesté indirectement dans des dér. plus anc. (ca 1200, agripper; xiiies. gripaille ds FEW t. 16, p. 78b), semble exister av. la fin du xves., mais que son emploi est limité à l'orig. à la lang. spécialisée des escrocs et des voleurs et n'est devenu courant dans la lang. commune que beaucoup plus tard, ce qui explique la date tardive de son apparition dans la lang. littér. Au sens de « atteint de la grippe », grippé est dérivé de grippe « catarrhe » suff. -é*. D'apr. Bl.-W.2-5gripper pourraît être dér. du subst. grippe*; de même que griffer* viendrait de griffe*. Cf. agripper.

grisou    1796 (Journal des mines, an IV : Veines de houille dites à grisou); cf. 1832 adj. et subst. (Raymond). Forme dial. picardo-wallonne de grégeois*, provenant sans doute du Borinage.

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