vacarme Première attestation, 1288 wascarme! « au secours! » [dans un cont. en flam.] (Jacquemart Gielee, Renart le nouvel); 1360 wacarme [id.] (Guillaume Guiart, Royaux lignages, éd. N. de Wailly et L. Delisle, 18796). Empr. de l'interj. m. néerl. wach arme! « hélas! pauvre de moi! ». Passe par le picard.
vague (onde) De l'a. scand. v gr « mer », cf. aussi le m. néerl. wage, m. h. all. wâge « vague ».
Anc. haut - allem. vâg ; angl. wave ; allem. Woge ; goth. vega, de vigan, agiter. (Littré)
vaguer (brasser la bière dans la cuve), vagage, vague (râteau de brasseur) Dér., à l'aide de la dés. -er, de vague « râteau dont se servent les brasseurs pour remuer la bière » (1577, doc. Douai ds Gdf. Compl.; 1723, Savary ds FEW t. 17, p. 449b), empr. au flam. wage « levier ».
vaguemestre Empr. au néerl. wagenmeester.
valenciennes Dentelle très fine et solide fabriquée à l'origine à Valenciennes, exécutée aux fuseaux et comportant des dessins floraux et des réseaux réguliers (depuis 1761). De même malines, une autre dentelle très fine primitivement fabriquée à Malines, ville de Flandre (1752, mel(l)inas en a. dauph. (1429), a. esp. et a. aragonnais). On parle également de tulle de Bruxelles, de Calais.
valentin : Le mot valentin pourrait venir d'un mot d'origine normande, "galantin" qui voulait dire l'amoureux ou le galant au Moyen-Âge. Ce mot aurait été transformé au fil du temps pour devenir valentin. (http://www.cslaval.qc.ca/prof-inet/anim/CG/fetes/galerie/g2/valentin2.htm)
Mon valentin!
Au Moyen-Âge, on surnommait « valentin » le cavalier que chaque fille choisissait pour l'accompagner lors de ses sorties. Celui-ci se devait d’ailleurs d’offrir un présent à sa douce.
On rapporte que le 14 février était aussi le jour où les jeunes filles devaient deviner à quoi ressemblerait leur futur mari. Pour ce faire, elles regardaient simplement les oiseaux : si elles apercevaient un rouge-gorge, elles se marieraient avec un marin; un moineau signifiait un mariage heureux, mais avec un homme peu fortuné; tandis qu'un chardonneret indiquait un mariage avec un homme riche.
Une autre explication, tout aussi amusante : un mot d'origine normande, « galantin », désignait le galant ou l'amoureux au Moyen-Âge. Reste à savoir si la ressemblance avec le nom du saint peut avoir conduit à croire que le valentin était le patron des amoureux!
(http://www.radio-canada.ca/nouvelles/dossiers/st-valentin/01.html)
vanne Il y a dans la basse-latinité un mot des temps mérovingiens venna, vinna, qui signifie un lieu pratiqué dans une rivière pour arrêter et prendre le poisson, et qui se trouve souvent joint à moulin. Ce paraît être incontestablement l'origine de notre vanne ; il est très probablement d'origine germanique, sans qu'on puisse indiquer laquelle. Scheler au contraire voit dans vanne le féminin de van, la vanne ayant été ainsi dénommée par assimilation de forme. (Littré)
Du lat. médiév. de l'aire gallo-rom. venna att. du vieau xies. au sens de « retenue d'eau pour la pêche » (Nierm.) et à l'orig. duquel J. Jud (ds Romania t. 17, p. 286) suppose une forme gaul. d'où serait également issu le fr.-prov. venna « haie ». Cf. aussi en a. fr. venne « engin de pêche » (1437, Document comté de Hainaut ds Neuphilol. Mitt. 1949, 50, p. 138, s.v. glacener). Cf. venet.
varech 1. Déb. xiies. marin werec « algues de mer » (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, vers 1577 [trad. en prose lat. alga; var. ms. E xiiies.: warec]); 1367 varet (Réglement du commerce de la marée à Rouen ds Ordonnances des Rois de France, t. 5, p. 254); 1681 Varech ou Vraic (Ordonnance in Pardessus, Col., IVc, 405 d'apr. R. Arveiller ds Fr. mod. t. 26, p. 59); 2. ca 1175 werec [var. ms. O: wrec] « épave, restes d'un naufrage » (Horn, éd. M. K. Pope, p. 8, vers 224); ca 1181 warec « ce que la mer rejette sur la côte » (Charte, Tabula de l'église de Dol ds Du Cange, s.v. wreckum); 1341 verec, plur. verez (Charte in Reg. 72 chartoph. reg. ch. 224, ibid., s.v. verecum); 1374 droiz de Veret et de poissons Royaux (Ordonnance Charles V ds Ordonnances des Rois de France, t. 6, p. 47 [note: C'est sans doute la même chose que Varech, qui signifie le droit que le Roy prend sur les choses que l'eau rejette sur le rivage]); xvies. [1510-39] varech (Anciennes Coutumes de Normandie, chap. XVII ds Nouv. Coutumier gén., t. 4, p. 9). Du nord. vágrek « ce qui est rejeté sur la côte, épave qu'on trouve sur le rivage » (FEW t. 17, p. 418b).
varlet (simples gentilshommes, fils de chevalier) Forme de valet, att. notamment en a. pic. et en a. wall. mais aussi ailleurs.
varlope (grand rabot)(néerl. par un dialecte du Nord-Est) Empr. au néerl. voorloper, de même sens que le français.
vase (dépôt du fond ou bord des rivières), vasard Empr. au m. néerl. wase « boue, limon », qui appartient à la même famille germ. que l'étymon de gazon*. L'attest. en vasse chez Wace, donnée par le FEW t. 17, p. 545a, est à lire evasse « (terre) imprégnée d'eau » et remonte à un dér. du lat. aqua « eau », v. Möhren ds Z. rom. Philol. t. 91 1975, pp. 111-113 et DEAF, s.v. gacel, col. 22. Les ex. de voise, voyse (1396, Dieppe ds Gdf.) font difficulté sémantiquement et morphologiquement, v. FEW t. 17, p. 546b, note 7 ds et Möhren, op. cit., p. 112, note 25.
vaudeville Altér. d'apr. ville de vau de vire (1452-78, Actes des apost., vol. I, fo149b, éd. 1537 ds Gdf. Compl.: chanson du vau de Vire), rattaché traditionnellement à val de Vire, région du Calvados d'où est originaire le chansonnier Olivier Basselin (xves.), dont les chansons furent publiées au xvies. (FEW t. 14, p. 210b). D'apr. Guir. Lex. fr. Étymol. obsc., vaudeville serait issu du comp. tautologique vaudevirer, comp. de virer et de *vauder « tourner » avec attraction de ville.