en rue (B) (néerl. in straat) dans la rue.
en stoemeling (B) (prononcer stoumelings) à la dérobée.
encastrer Empr. à l'ital. incastrare « enchâsser, faire pénétrer dans une encoche », attesté dep. ca 1340, du b. lat. *incastrare (xiies. « sertir » ds Nierm.; mais antérieurement dér. b. lat. incastratura « tenon »), plus prob. dér. du lat. class. castrum « forteresse » en raison des sens de l'a. prov. encastrar et de l'a fr. m. fr. enchastre, que de castrare (châtrer*).
Donné comme picard (1694) par Guiraud.
1580 incastré (B. Palissy, Discours admirables, Des pierres, p. 280 ds Hug. : Si ladite montagne se fut petrifiée [...], icelles [coquilles] se fussent trouvées incastrées au dedans d'icelle roche); 1694 mét. encastrer (Corneille). Empr. à l'ital. incastrare « enchâsser, faire pénétrer dans une encoche », attesté dep. ca 1340 (Volgarizzamento di Palladio ds Batt.), du b. lat. *incastrare (xiies. « sertir » ds Nierm.; mais antérieurement dér. b. lat. incastratura « tenon »), plus prob. dér. du lat. class. castrum « forteresse » (FEW t. 2, pp. 477b-478a) en raison des sens de l'a. prov. encastrar (v. Levy Prov.) et de l'a fr. m. fr. enchastre (v. FEW t. 2, p. 477a), que de castrare (châtrer*; Bl.-W.1-5, DEI, EWFS2).
Provenç. encastrar et encastonar ; espagn. et ital. incastrare. Le radical est le même que dans chaton de bague (voy. CHATON). (Littré)
engouer, engouement Empr. à une forme dial. non déterminée se rattachant comme joue*, gave*, gaver* à l'étymon pré-latin*gaba, *gava (FEW t. 4, p. 4b).
En 1, et le radical gav, qui se trouve dans gavion (voy. ce mot) ; Berry, agouer. Le passage du sens propre au sens figuré consiste en ce que l'esprit est occupé par quelque chose comme le gosier par ce qui l'engoue ; c'est une lésion, un mal de l'esprit comme du gosier ; car l'engouement est considéré comme un travers. (Littré)
enliser 1458-66 norm., ici pronom. (G. Gruel, Chron. d'A. de Richemont, 52 ds Gdf. Compl.), rare av. 1831 (Nodier, loc. cit.). Dér. de lise* « sable mouvant » (FEW t. 5, p. 332a, s.v. *ligitia); préf. en-*; dés. -er. Mot répandu surtout en Normandie.
entraver 1. Ca 1165 enterver « interroger » (B. de Ste-Maure, Troie, éd. L. Constans, 26119); 2. a) ca 1170-80 « comprendre » (G. de St-Pair, Roman du Mont-Saint-Michel, 3358 ds T.-L.); b) mil. xve s. arg. (F. Villon, Ballades en jargon, éd. A. Lanly, V, 17); 1725 entraver (N. Ragot de Grandval, Le Vice puni ou Cartouche, p. 74 ds IGLF). Du lat. class. interrogare « interroger, questionner »; enterver est devenu entraver sous l'infl. de entraver1* « saisir, lier ».
éperlan Empr. au m. néerl. spierlinc (Verdam). Cf. spirlin
épisser (relier un bout de cordage ou câble à un autre), épissure Empr. au m. néerl. splissen, de même sens (Verdam); la chute du -l- pourrait s'expliquer par l'emprunt du mot fr. à une var. *spissen, cf. le b. all. spiessen « id. » (F. Kluge, Seemannssprache, 1911).
épite (petit coin de bois qu'on insère dans une cheville pour la grossir) 1694, du néerl. spit
époule, espoule, espole, espolin, espolet ; espoleman ; espoler (fil de la frame d'une étoffe ; bobiner) Donné comme d'origine picarde (du XIIIe s.) par Guiraud. D'origine néerl. Le FEW donne l'étymon *spôla.
Le Larousse donne épeule (grosse canette ne comportant aucun support en son milieu, confectionnée avec le fil de jute) et épeuler (Dans la fabrication du point d'Alençon, retirer avec une pince les fils qui traversent le parchemin ; Disposer le fil de trame sous forme d'épeule).
it. spola e suola rtr. spol ; a.fr. espeul, mod. espole, espoule | col dimin. époulin, épolet |; sp. espolin : = b.lat. spola dal germanico : a.a.ted. spôla-o, spuola-o | mod. Spule, isl. spölr, oland. spoel | rocchetto, cannello, e ond'anche l'a.fr. espolet fuso | (Diez, Mackel), che a taluno sembra affine a spielen giucare, agire, muoversi, Spiel giuoco. Il Canello invece crede che la voce germanica si connetta alla stessa base etimologica dal lat. spathula spatola, lo che pare non consenta il significato originale della parola, in quanto Spatola valga cosa piatta, Spola cosa rotonda (v. Spatola). Strumento di legno a guisa di navicella, nel quale infilato a un fuscello detto Spoletto si tiene il cannello del ripieno, per uso del tessere. Deriv. Spoletta-o.
néerl. spoel Uit mnl. spoele is sedert de 13de eeuw ontleend fra. époule ‘soort garenspoel’ (Valkhoff 124) en door de Vlaamse wevers > ne. spool (sedert ± 1325 spole, vgl. Bense 452).
alld. Spule f. ‘(Holz)rolle zum Aufwickeln (von Garn und dgl.)’, ahd. spuola f., spuolo m. (9. Jh.), mhd. spuol(e) m. ‘Weberspule, Röhre, Federkiel’, mnd. spōle f. m., mnl. spoele f., nl. spoel f. sind verwandt mit mhd. spale ‘Leitersprosse’, anord. spǫlr (aus germ. *spaluz) ‘Speiler, Stange’, schwed. spjäla ‘Latte’ und stehen im Ablaut zu dem unter spalten (s. d.) behandelten, mit Dental erweiterten Verb. Die Ausgangsbedeutung ist ‘abgespaltenes (rundes) Holzstück’, das beim Weben zum Aufwickeln des Garns dient; seit dem 15. Jh. auch ‘Federkiel’, der zum Aufwickeln von Garn und zum Schreiben verwendet wird.
angl. spool early 14c., from O.N.Fr. spole, espole "a spool" (13c.), from M.Du. spoele "a spool," from P.Gmc. *spolon (cf. Norw., Swed. spole, O.H.G. spuola, Ger. Spule), from PIE root *spel- "to cleave, split" (see spoil). The verb is recorded from c.1600. Related: Spooled; spooling.
angl. spoil c.1300, from O.Fr. espoillier "to strip, plunder," from L. spoliare "to strip of clothing, rob," from spolium "armor stripped from an enemy, booty;" originally "skin stripped from a killed animal," from PIE *spol-yo-, perhaps from root *spel- "to split, to break off" (cf. Gk. aspalon "skin, hide," spolas "flayed skin;" Lith. spaliai "shives of flax;" O.C.S. rasplatiti "to cleave, split;" M.L.G. spalden, O.H.G. spaltan "to split;" Skt. sphatayati "splits"). Sense of "to damage so as to render useless" is from 1560s; that of "to over-indulge" (a child, etc.) is from 1640s (implied in spoiled). Intransitive sense of "to go bad" is from 1690s. To be spoiling for (a fight, etc.) is from 1865, from notion that one will "spoil" if he doesn't get it. The noun meaning "goods captured in time of war" is from c.1300. Spoil-sport attested from 1801. Spoils system in U.S. politics attested by 1839, commonly associated with the administration of President Andrew Jackson.
équignon (bande de fer dont on garnit le dessous de la fusée (extrémité) d'un essieu de bois) Norm. pic. esquine « échine » du frq. *skina (M. Regula, Zeitschrift für französische Sprache und Literatur, Bd. 78, H. 1/2 (1968), p.177). Cf. esquine
équille (poisson long et mince vivant sur les plages sablonneuses et se cachant dans le sable à marée basse, notamment sur le rivage de la Manche) Prob à rapprocher de l'a. fr. qule (ca 1300 Traité de cuisine, ms B.N. lat. 7131, éd. Pichon et Vicaire ds Taillevent, Viandier, 126 : Raie, chien de mer, brochet... Qules, a la moutarde), fr. quille (Duhamel, Pêches, 52 ds Barbier, R. Lang. rom., t. 67, p. 312 : les lançons, les aiguilles, qu'on nomme en Normandie quilles, equilles ou equillettes), équille étant dér. de quille* au sens de « morceau d'un bois conique, cheville », ce poisson s'enfonçant dans le sable comme une cheville dans le bois.
équiper et équipe : 1. a) Ca 1120 eschiper pronom. « aborder, venir au rivage (d'un bateau) » (S. Brendan, 252 ds T.-L.), emploi isolé; b) 1160 esquiper « prendre la mer » (Eneas, 90, ibid.); 2. a) 1155 eschiper « pourvoir (un navire) de ce qui est nécessaire à la navigation » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 9868); b) 1535 « pourvoir (une personne) des choses nécessaires à une activité » (Bible, trad. Olivetan ds Kunze, p. 150). Au sens 1 de l'ags. scipian « naviguer » (1122 « embarquer » ds NED) d'apr. FEW t. 17, pp. 62-63; 2 de l'a. nord. skipa « arranger, aménager, équiper » (De Vries Anord., qui propose également le sens non attesté de « naviguer » pour l'a. nord., ce qui rendrait superflue l'hyp. d'une orig. ags. pour 1).