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HE

héler    Du m. angl. heilen (angl. mod to hail) « saluer, appeler » (de heil, hail « santé, prospérité », d'orig. nord., utilisé comme interj. de salutation) attesté dep. ca 1200 (MED) et dont les attest. comme terme de mar. ne sont pas ant. au xvies. (NED). Le rapport, par étymol. pop., de héler aux interj. hé, ha, ho a pu contribuer à l'extension d'emploi de ce verbe. Le terme du Nord de la France héler « boire ensemble, se souhaiter la santé » se rattache au m. néerl. heel, qui correspond au m. angl. heil.

hennin    Prob. empr. du néerl. henninck « coq », cette coiffure ayant été comparée à une crête de coq.

herde, hot (de l'all. herde, got. haίrda, germ. *herdō)    Dans le nord-est de la France et la Wallonie; désignait le  troupeau de gros bétail (vaches, bœufs, moutons, porcs, voire chevaux), souvent gardé en commun sur les  pâtures communales ou les jachères.

hère (jeune cerf ou daim)    Peut-être empr. du néerl. hert « cerf ».

her(s)cher, her(s)cheur, -euse    1. Ca 1385 heirchier wallon trans. « traîner » (J. des Preis, Geste de Liege, 31103, Scheler ds Gdf., s.v. hercier); 2. 1769 hiercher spéc. mines intrans. (Morand, Art d'exploiter les mines, p. 1434 ds DG); 1873 herscher (Lar. 19e); 1875 hercher (Revue sc., 21 août, p. 185 ds Littré Suppl. 1877). Mot wallon, dér. d'un b. lat. *hirpicare « herser » (confirmé par les formes ital. du type erpicare et par les formes dial. occitanes et fr.-prov. citées par FEW t. 4, pp. 432-434), dér. du lat. hirpex, hirpicis (herse*). Cf. wallon de Liège hièrtchî, hèrtchî ds Haust. Wallon de Liège h(i)èrtcheû ds Haust.

hêtre : Le nom du hêtre est issu du bas francique heester, petit arbre, terme picard (http://fr.wikipedia.org/wiki/Hêtraie)
    Le nom vernaculaire du hêtre est issu du francique *haistr (comme le mot néerlandais heester pour arbuste) provenant du radical germanique *hais(i) « buisson d'arbustes, fourré » et du suffixe -tr qui est la forme atone de tre- pour « arbre » issue du germanique commun *trewam (qui a donné aussi en anglais le mot tree « arbre » ou en allemand la fin du mot Holunder « sureau »). Par antonomases successives, il a désigné le buisson, puis probablement la clôture de branches de hêtre puis le tronc et l'arbre lui-même : cette évolution est attestée par la racine *hais romanisée en *hasia qui se retrouve aussi dans le vieux mot hazier ou l'ancien français haise qui désigne une « barrière de branches entrecroisées » ou haiset une « petite porte rustique en branches de hêtre ». Albert Dauzat considère que le francique *haistr ne supplante l’ancien français fou (terme le plus utilisé au Moyen Âge mais abandonné par conflits homonymiques), puis fayard ou fouteau (termes issus du latin fagus et qui désignait jusque là les jeunes troncs de cette espèce coupés régulièrement et rejettant de souche) qu'au XVIIe siècle (excepté en Picardie et au Haineau) et qu'il apparaît dans un texte de 1210, le cartulaire de Saint-George, sous la forme latinisée hestrum, désignant « un petit hêtre » : les jeunes troncs étaient coupés pour servir de balai, de fouet ou de protection. Le terme hêtre a fini par désigner l'arbre adulte (ce sens est attesté dès 1301) et, par métonymie, le bois de cet arbre. L’ancien français fou puis fayard ou fouteau coexistent avec hestre jusqu'au XVIIe siècle.
    Si l’on observe à présent les cartes de l’ALF et de l’ALW, l’on peut soulever différents points.
- ALF (Atlas linguistique de France) : Dans le nord, domine incontestablement la variante èt / ètr.
> En picard, l’on a principalement èt dans le nord, ètr dans le sud.
> En revanche, en angevin - francien - champenois, domine dans le nord la variante ètr, et dans le sud fouteau ou foyard.
    Dans toute la partie occitane, c’est la variante issue du terme latin [fagus] qui domine. Une exception cependant, dans le nord de la Gironde (du côté de Bordeaux) prolongée par le poitevin, où l’on retrouve des formes ètr.
- ALW (Atlas linguistique de Wallonie) : Les continuateurs de FAGUS (A-A’’) subsistent au nord du domaine ; ceux de *HAISTR (francique) (B) se sont implantés dans une vaste zone du sud et s’infiltrent à l’ouest.
    La partie B, quant à elle, est beaucoup plus homogène, comme c’était le cas pour l’ALF. Elle se divise en 3 grandes parties.
> 1* : B1, qui rassemble les formes [hèsse] (dans la partie nord et le centre) et [hasse] (dans la région de Neufchâteau uniquement). C’est en réalité la zone de balance entre les formes hesse et hate. Car plus bas, dans la région de Virton, Halanzy,… les appellations sont en effet celles de hète ou hate. Il s’agit de la seconde partie des formes en [hêster].
> Pour terminer, la dernière partie se situe à l’autre bout de la Wallonie. C’est le morceau qui forme le sommet de la Picardie. Il est normal par conséquent d’y trouver les formes picardes : *ètre
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Hêtre_commun#.étymologies)
    De nombreux mots sont à rattacher à l’ancien français [fou], dont la moitié des appellations wallonnes de [hêtre]. On trouve par exemple faya, foya (Tournai, Mons, Nivelles) ou encore faw (Liège), comme l’a écrit Constant Dehousse dans Li faw di Nawijhoû. (http://www.communelangue.com/envois/documents/recherches/langue/etymohetre.pdf)
    In het Gallo-Romaans is *hais- ontleend als *hasia ‘struikgewas als omheining’, waaruit Oudfrans haise ‘id.’. Ook de Nederlandse samenstelling zelf is ontleend, als Oudfrans hestre ‘jonge beuk die door regelmatige kap klein werd gehouden’, waaruit bij uitbreiding Nieuwfrans hêtre ‘beuk’. (http://www.etymologiebank.nl/trefwoord/heester)
    En gallo-romain *hais- est emprunté comme *hasia « buissons de clôture » d'où le vieux-français haise « id. ». Aussi, la composition néerlandaise lui-même est dérivée, comme le vieux français hestre « jeune hêtre qui a été maintenue petite par coupe régulière », d'où par extension le français moderne « hêtre ».
HAISE, subst. fém.    FEW XVI *haisi
[TL, GD : haise ; DEAF, H71-73 : haise ; FEW XVI, 121a : *haisi]
A. - Région. (Nord) "Barrière, clôture"
B. - "Dans un moulin, ensemble des échelons qui forment le volant"
C. - "Dans un moulin, espèce de râteau placé dans le coursier pour mettre la roue motrice à l'abri des objets emportés par le courant"
HAISIN, subst. masc.    FEW XVI *haisi
[T-L (renvoi) : haisin ; GD : haisin ; DEAF, H73 : haise ; FEW XVI, 121b : *haisi]
A. - "Perche, pieu servant dans la construction d'une barrière ; ensemble de ces pieux"
B. - "Échelon d'un volant de moulin ; ensemble de ces échelons"
HESTREAU, subst. masc.    FEW XVI *haisi
[FEW XVI, 122a : *haisi ; DEAF, H76 : hestrel]
Région. (Normandie) "Jeune hêtre"
AISON, subst. masc.    FEW XVI *haisi
[GD : haison ; DEAF, H74 : haise ; FEW XVI, 121b : *haisi]
"Petite échoppe portative" (synon. hayon)
HASOI, subst. masc.    FEW XVI *haisi
[T-L (renvoi) : hasoi ; GD : hasoi ; DEAF, H73 : haise ; FEW XVI, 121a : *haisi]
"Broussaille"

heurtequin (Saillie, embase circulaire située à chaque extrémité d'un essieu de fer et servant de butée au moyeu de la roue. Le heurtequin de l'essieu. On doubla les traits des chevaux, et, par surcroît de précaution, le heurtequin des moyeux fut rembourré de paille (Verne, M. Strogoff, t. 1, 1876, p. 130))     Issu de heurtoir* avec substitution du suff. dimin. -quin (du néerl. -kijn, cf. troussequin, vilebrequin) au suff. -oir*.
    (Nom de deux morceaux de fer battu qui se placent sur l'extrémité de l'essieu d'affût d'une pièce d'artillerie)(Littré)

heurter, heurt    Prob. dér. de l'a. b. frq. *hûrt que l'on peut restituer d'apr. l'a. scand. hrûtr « bélier » [le verbe aurait donc signifié proprement « cogner à la façon d'un bélier »]; dés. -er. La forme heurter, attesté dep. la fin du xives., a triomphé au xvies. (cf. heurt, heurtement, heurtoir attestés tous les trois d'abord avec la voyelle -u-), époque où u s'est ouvert en oe devant r, surtout en Picardie, mais aussi à l'Est et à l'Ouest (v. Fouché, p. 350).

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