• DO

    dock    Empr. soit à l'angl. dock (xives. « creux dans lequel repose un navire à marée basse » ds ODEE; xves. « bassin artificiel pour le chargement et le déchargement des navires », ibid.; 1703 « ensemble des bassins, des quais et des entrepôts dans un port » ds NED), lui-même empr. au m. néerl. docke (De Vries Nederl., s.v. dok; FEW t. 18, p. 51b; ODEE); soit, moins prob., au m. néerl. docke « dock » (Valkh., pp. 109-110), les 1resattest. (avant le xixes.) se rapportant à l'Angleterre (Bonn.).

    docsal, doxal, toxal    jubé, tribune (Hécart, Hennebert) de docksael (doksaal, oksaal, par mauvais coupure avec  l'art. 'de') du lat. dorsa, dos ou du latin médiéval doxale, dossale du grec ancien δόξƞ, dóxƞ (« cantique, hymne,  psaume »).

    dogre (Petit bâtiment ponté, à voiles, qui servait à la pêche du hareng et du maquereau dans la Manche et en mer du Nord)     Empr. au néerl.dogger (dep. 1599, Kiliaen ds De Vries Nederl.), de même sens.

    dogue    1. Fin xives. Franche dogue [dist un Anglois] « chien de Français » (E. Deschamps, éd. Queux de St Hilaire, t. V, p. 48, 1); 1406 terme d'injure à l'égard des Français (Comm. marit. de Rouen, II, 281, éd. Fréville ds Bonn.); 1480-81 dougues ... venuz d'Angleterre (Douët-d'Arcq, Comptes de l'Hotel, Paris, 1865, p. 388); 2. au fig. 1536 fém. (R. de Collerye, Dialogue de deux enfants, p. 109 ds Hug. : des vieilles dogues); 3. 1806 fam. être d'une humeur de dogue (Courier, Lettres Fr. et It., p. 707). Empr. à l'angl.dog « chien ».

    doguer    Se heurter de la tête, se battre à coups de tête, en parlant des moutons et des béliers. LEGOARANT, Les béliers se doguent surtout dans le temps de la monte. De Dogue. (Littré).
        Origine picardo-wallonne (1680) pour Guiraud.
        Doguer, P., donner des coups de tête comme le bélier, celui de la cloche qui fait retentir le digue dong. (Timmermans).

    doguet    Terme de pêche. Petite morue. Nom de l'aigrefin à Dunkerque. (Littré).

    doper    Adaptation du verbe anglo-amér. [to] dope « administrer un narcotique » (1889); spéc. « doper un cheval » (1900), « enduire (les ailes d'un aéroplane) » 1917 (NED Suppl.2). L'anglais l'a emprunté au néerl. dopen "baptiser, tremper, doper".
       
    douf / doef (B) (Franche-Comté, Lorraine, touffe)        chaleur étouffante. « Il fait douf ici. » Puis cuite, biture.  De l'a. fr. estoffer (v. étouffer). Il est noté comme flandricisme (mais le mot n'existe pas en néerlandais des Pays-Bas ; cf. flamand het is doef ; néerlandais standard het is zwoel/drukkend, de zwoegen, hâleter et de drukken, presser, oppresser). En vieux-haut-allemand thuft "parfum, chaleur" et "buée". En moyen-haut-allemand tuft "vapeur, brume, rosée, givre". En néerlandais duf et duffig, "qui sent le moisi, morne, vaseux".
        Touf en rouchi.

    Avoir une doufe (B)     être ivre. se prendre une doufe (se prendre une décharge électrique)