• DU

    ducasse    1391 ducace ; Terme dial. du Nord : Flandre (Vermesse), Pic. (Corblet); var. de dicace (ca 1200 Dialogue Grégoire : dicaze), forme pop. de Dédicace*, terme relig. La cité des géants, Ath, est connu pour sa ducasse (eul ducasse), qui a lieu le quatrième dimanche d'août, et qui est reconnue depuis 2005 comme chef-d'œuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité par l'UNESCO.

    dune    Empr. au m. néerl. dune (Verdam), néerl. duin, de même sens.

    dupe    Emploi de dupe « huppe » (Rabelais, II, 12 ds Hug. et dès le xves. [« plumage de huppe » (Cartulaire de Flines, p. 918, Hautecœur ds Gdf.)] en raison de l'aspect stupide de cet oiseau; dupe est formé de huppe* (lat. upupa d'orig. onomatopéique) et de d d'orig. également onomatopéique (v. H. Schuchardt ds Z. rom. Philol., t. 15, p. 99).
        La Fontaine a fait dupe masculin. Du fil et du soufflet pourtant embarrassé, Un des dupes un jour alla trouver un sage, Fabl. IX, 8. Mais c'est une faute ; dupe, comme on verra à l'historique et à l'étymologie, est le nom féminin d'un oiseau ; et l'on ne peut pas plus dire un dupe qu'on ne pourrait dire un linotte pour un homme étourdi.
    Berry, dube, la huppe. On a proposé l'allemand (de la Souabe) düppel, imbécile. Mais dupe est du féminin et a été le nom de la huppe, oiseau qui passe pour un des plus niais. De la sorte la huppe ou la duppe fut prise, dans le jargon ou argot du temps, pour une personne aisée à tromper, sens que pigeon a de nos jours. Chevallet a mis en lumière cette étymologie, qui est la véritable. Maintenant duppe ou dupe est-il une altération de huppe ? cela est possible, sans être certain. (Littré)

    dupliquer        1. Ca 1289 dupliquier « répondre à une réplique » jur. (Philippe de Beaumanoir, Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, 140); 2. 1968 « faire le double de (un document) » (Jolley, Trait. inform., p. 47). Empr. au lat. class.duplicare « doubler » et « dupliquer » en b. lat. jur., dér. du rad. de duplex, -icis « double ».

    duvet    Réfection inexpliquée de dumet (1473 dumect cité ds Archives historiques du Poitou, t. 42, p. 16 ds IGLF), lui-même dér. de dum, dun (1remoitié xiiies. [ms.], Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, t. 1, p. 462 − début xives., G. Tilander, Glanures lexicographiques, 1932, p. 73), cf. lat. médiév. duma (ca 1250, Frédéric II, Tractatus de arte venandi ds Z. rom. Philol., t. 46, 1926, p. 286). Les formes en -m-sont prob. une altération de dun d'apr. plume, dun étant empr. à l'a. nord. dunn « duvet » (De Vries Anord.), cf. norv. suéd. dan. dun, angl. down, all. Daune.
        Normand, deumet ; bas-lat. duma ; du germanique : allem. Daune ; danois, dyne ; angl. down. Ces formes germaniques auraient dû donner dunet ; mais il est survenu une double altération de la consonne en m et en v. (Littré).
        Origine scandinave pour Henriette Walter.