• pasquille (une)

    Définition : plaisanterie grossière ; monologue destiné à être récité, texte satirique, pamphlet.
        Ce genre, né en Wallonie à la Renaissance, a été pratiqué en picard à partir du deuxième tiers du xviie siècle. La pasquille lilloise est un dialogue de 100 à 400 octosyllabes. Une intrigue simple l’apparente à une brève comédie de mœurs, avec parfois une intervention de l’acteur (le narrateur) qui en annonce l’issue. Le patois en est un élément essentiel, et la satire sociale est toujours présente. Définition de Fernand Carton, professeur de langues anciennes à l’université de Nancy. Yannick Lebtahi, « Humour et Figures de l’engagement. Le cas de Ronny Coutteure », Mise au point [En ligne], 9 | 2017, mis en ligne le 02 mai 2017, consulté le 01 juin 2021. URL : http://journals.openedition.org/map/2309 ; DOI : [https://doi.org/10.4000/map.2309]

    Dérivé : en yiddish à Israël, on trouve le terme «Pashkevil» פּאַשקעוויל‎ (Pashkevilim / פשקווילים‎ au pluriel), nom donné aux affiches apposées sur les murs de Mea-Shearim à Jérusalem. Celles-ci donnent parfois des informations mais souvent ce sont des pamphlets sur des personnes, des pratiques ou des institutions.

    pasquille (une)

    source : wikipedia anglais



    Origine : associée à une statue à Rome appelée «Pasquino». En 1501, après que le cardinal Oliviero Carafa fit dresser celle-ci sur un piédestal à l'angle de son palais, une main anonyme y placarda un pamphlet sur le pape. Il devint alors par la suite une tradition pour les romains de déposer sur la statue des écrits sur des personnalités ou des institutions.
        Les italiens appelèrent ces pamphlets «pasquinata» ou «pasquillo» en référence à Pasquino, le nom de la statue. Ces termes voyagèrent ensuite dans toute l’Europe pour devenir «pasquinade» ou «pasquille» en français, «paskèye» en wallon, «Pasquill» en allemand, «paszkvil» en polonais et ... «pashkevil» en yiddish. Le terme est entré en hébreu moderne (פשקוויל‎).
        Si vous passez un jour par Rome, vous pourrez aller sur la «plazza del Pasquino» ou se trouve toujours cette statue sur laquelle les romains continuent de déposer des pamphlets ... comme à Mea-Shearim. (post FaceBook)
        Voir Pasquin, les pasquilles et les pasquinades, in La Revue Contemporaine, Tome 50, Paris 1866), à lire sur Google Books
        on trouve les formes pasquée, pasquéye, pasquillette...

     

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    Exemple :
        Mais des faiseurs de crêpes, autrement dit d'aliettes, des étameurs de casseroles, des bateleurs, des montreurs d'ours ont rassemblé la foule autour d'eux. Sous un immense parapluie rouge, un chanteur ambulant, vêtu en Jean Potage, entame une pasquille patoise du lillois Brûle-Maison, le dernier des trouvères. (Charles Deulin, in Le Pays du 24 février 1873)

        Original toute sa vie, Cottignies voulut l'être encore après sa mort. Il habitait une petite maison sur la place du Théâtre. L'escalier en était tellement étroit, qu'il ne permettait d'introduire aucun meuble dans le trou qui lui servait de demeure. Or, sentant sa fin s'approcher, il fit appeler un menuisier et le contraignit à construire son cercueil sur place, de sorte qu'au jour de ses obsèques on fut, au grand ébahissement de la foule qu'il avait tant amusée, forcé de le descendre par la fenêtre. Ce fut sa dernière pasquille, et non la plus mauvaise. (Edmon Neukomm, in Le Ménestrel : journal de musique du 20 février 1898)


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